Croire, c’est avoir confiance ....

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Écouter le culte :

Il y a des gens qui disent : « La foi en Dieu c’est donné ; on l’a ou on ne l’a pas ! » Est-ce vrai ? Le récit entendu tout à l’heure nous apporte la réponse : « La foi s’apprend ! » Et cet apprentissage vous apporte la vie, le salut ! Tel est l’enseignement que nous livre l’histoire d’une veuve. Je vous propose d’aborder les points principaux de cet apprentissage avec ces trois questions :
L’apprentissage de la foi pour qui ?
L’apprentissage de la foi pour quoi ?
L’apprentissage de la foi comment ?

L’apprentissage de la foi pour qui ?
Dieu a choisi une veuve pour nourrir Élie. Le choix de Dieu est étonnant ? Jésus lui-même le fait remarquer aux habitants de Nazareth, son village.

(…) je peux vous assurer qu'il y avait beaucoup de veuves en Israël à l'époque d'Élie, lorsque la pluie ne tomba pas durant trois ans et demi et qu'une grande famine sévit dans tout le pays. Pourtant, Dieu n'envoya Élie chez aucune d'elles, mais seulement chez une veuve qui vivait à Sarepta, dans la région de Sidon. (Luc 4.25-26)

Jésus souligne ainsi le fait que Dieu ne choisit pas comme nous le ferions. Le critère pour ses choix, Dieu l’a énoncé le jour où il a choisi David de préférence à ses frères. Voici ce que dit Dieu :

« Je ne juge pas de la même manière que les hommes ; les hommes s'arrêtent aux apparences, mais moi je vois jusqu'au fond du cœur. » (1 Sam.16.7)

Et qu’est-ce que Dieu a vu au fond du cœur de cette femme ?
Assurément, il a vu son désespoir, elle l’exprime d’une manière dramatique lorsqu’elle répond à Élie !

« Me voici en train de ramasser deux (morceaux de) bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après quoi nous mourrons. » (v.12)

Mais Dieu a vu davantage que du désespoir. Il a discerné que cette femme était prête, malgré son désespoir, à répondre à la demande d’Élie, son serviteur, un bonhomme sûrement mal lavé et hirsute, rappelons qu’il a vécu dans un ravin, que l’eau y est devenue rare et surtout qu’il vient de marcher des jours et des jours. Cette femme – je le répète - était donc prête à répondre à la demande d’Élie. Comment puis-je dire cela ? Comme moi, vous avez entendu le début du récit. Je vous le relis :
Lève-toi, va à Sarepta qui appartient à Sidon, restes-y. Voici que j'y ai ordonné à une veuve de te nourrir.

Comment comprendre ces mots : j'y ai ordonné à une veuve de te nourrir ?
Cette veuve ne dit jamais qu’elle a reçu un tel ordre ! D’ailleurs elle ne connaît pas le Dieu d’Élie, puisqu’elle lui dit : « ton Dieu » ! Alors comment comprendre ces mots : j'y ai ordonné à une veuve de te nourrir ? Sinon ainsi : ce que lui demandera Élie, cette veuve le fera. Dieu le sait, Dieu l’a discerné au cœur de cette femme !

Ce n’est pas parce que cette femme est aux dernières extrémités que Dieu l’a choisie pour une école de la foi, c’est parce que cette femme est prête, quelle que soit la situation, à accueillir une demande de Dieu. Dieu a discerné cette disposition de son cœur. Cette veuve est prête à rechercher, à aligner sa volonté sur celle de Dieu !

L’apprentissage de la foi pour quoi ?
Pourquoi Dieu nous demande-t-il d’avoir confiance en Lui ? Cette histoire n’est pas seulement une histoire de farine et d’huile. Souvent, nous faisons appel à Dieu pour les besoins basiques de la vie. Bien sûr que Dieu répond à ces besoins, mais ici, il s’agit d’accueillir, de nourrir et de donner asile à un homme porteur de la Parole de Dieu.

Il faut remonter un peu plus haut dans le récit pour saisir l’importance d’Élie. Dieu l’a choisi pour ramener son peuple à Lui. Ce peuple s’est livré aux dieux de l’époque, les Baals, dieu de l’argent, dieu du sexe, dieu de la guerre, de la violence, Dieu des philtres, des magies, de la divination et j’en passe. Ces dieux ont conduit le peuple lentement mais sûrement vers la catastrophe, les rivières sont à sec, les greniers sont vides, l’économie court vers le désastre ! Et pas seulement elle, nos comportements spirituels, moraux ont un impact certain sur le monde qui nous entoure, physique, politique, social, familial, tel est l’enseignement de la Bible ! Le prophète, qui a l’audace de proclamer qu’un retour à l’Éternel amènerait à nouveau la prospérité, est persécuté. Il doit fuir, il se cache dans un wadi, nourri par des corbeaux.

En accueillant cet homme, porteur de la parole de Dieu, la veuve de Sarepta - sans le savoir encore - participe au projet de Dieu qui veut ramener à Lui son peuple. Bien sûr cette femme – à cause de sa foi - échappera à la famine, bien sûr – à cause de sa foi - elle sauvera la vie de son fils.

Mais l’objectif de Dieu, en appelant cette femme à accueillir, à nourrir et à loger son serviteur, vise à donner à cette veuve une importance qui la dépasse. Voilà une femme qui va prendre sa place dans le projet de Dieu. Dieu l’honore et nous l’honorons encore aujourd’hui parce qu’elle a accueilli – en son temps – la parole vivante de Dieu, dans la personne du prophète Élie.

Dieu regarde au cœur, il sonde ton cœur et le mien, il voit celui qui est prêt à accueillir la Parole d’un Dieu dont l’objectif est, reste et demeure, le salut de tous les hommes. L’apprentissage de la foi pourquoi ? Pour participer à ce grand projet de Dieu : le salut de tous les hommes !

L’apprentissage de la foi comment ?
J’aime ce récit parce qu’il nous montre que l’apprentissage de la foi s’opère au raz des pâquerettes. Et quand il s’agit d’apprendre, rien n’est meilleur que d’être défié ! La foi, c’est la confiance disait le théologien Karl Barth. Je me souviens avoir appris cette leçon à mes trois filles lorsqu’elles étaient petites. Je les plaçais sur un pilier d’une hauteur de plus d’un mètre et je leur demandais de sauter dans mes bras. Elles apprenaient très bien, au point que j’ai eu un jour une grande frayeur : l’une d’entre elle avait tellement apprécié la leçon qu’elle s’est élancée sans même que je sois à distance pour la réceptionner.
Élie a été un bon coach. Il a commencé par demander un peu d’eau. Et lorsqu’il a vu le cœur ouvert de cette femme qui n’hésitait pas à lui rendre service, il lui a demandé de lui préparer une galette. Encore fallait-il qu’il la rassure. Elle n’allait pas s’élancer dans le vide en risquant sa vie et celle de son enfant. Écoutons encore une fois le prophète :

Élie lui dit : Sois sans crainte, rentre, fais comme tu l'as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Le pot de farine ne s'épuisera pas, et la cruche d'huile ne se videra pas, jusqu'au jour où l'Éternel enverra la pluie sur la surface du sol.

Après l’avoir rassurée, il lui dit la parole de l’Éternel. Il ne parle pas de sa propre initiative. Il lui dit ce que Dieu lui a dit. Un bon coach c’est quelqu’un qui prend la peine de chercher ce que Dieu veut et ce que Dieu dit. Et après l’avoir trouvé, c’est quelqu’un qui prend aussi le risque de la foi : oser dire une parole audacieuse, une parole qui vient directement du cœur de Dieu.

La femme a-t-elle douté, certainement, mais l’autorité et l’assurance dégagée par Élie et ses paroles l’ont amenée à faire ce qu’il demandait.

Alors, pour nous, comment apprendre cette confiance ? Pour réussir l’école de la foi, rien ne vaut un bon coach. Et quel meilleur maître que le Christ qui a donné sa vie pour nous, qui est ressuscité, qui vit éternellement et qui aime demeurer en relation avec nous par l’action de l’Esprit Saint. Quel meilleur coach que celui dont tu lis les paroles dans les évangiles, que celui dont parlent les prophètes et les apôtres.

J’ignore quels sont vos besoins actuels, besoin de santé, besoin d’y voir clair, besoin d’une aide toute matérielle. Sachez que Dieu voit au fond de vos cœurs, il connaît vos soucis, vos inquiétudes légitimes, il sait si vous êtes prêt à faire le pas de la foi, il vous encourage à prendre le seul vrai coach, Jésus-Christ.
Faites ce qu’il vous demande, comme la veuve de Sarepta, et à votre manière participez au grand projet de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés, sachez que l’école de la foi se déroulera au raz des pâquerettes en accueillant la Parole de Dieu et ceux qui la partagent.

La foi c’est la confiance ! Oui !
La foi c’est aussi l’obéissance ! Oui !

La veuve de Sarepta alla faire selon la parole d'Élie et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, ainsi que lui. Le pot de farine ne s'épuisa pas, et la cruche d'huile ne se vida pas, selon la parole que l'Éternel avait dite par l'intermédiaire d'Élie.

Préoccupez-vous d'abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu'il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. (Matthieu 6.33)

La confiance rend heureux, Jésus l’affirme ! Avec lui que choisir? La foi du charbonnier ou celle du moineau ?

Cette série de trois cultes suit la phrase très connue de l’apôtre Paul: "Maintenant donc, ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande de ces choses, c'est l’amour.” (1 Corinthiens 13.13)

Détails

Avec la participation de
Jean-Blaise Barbey
Orgue
Jean-François Vaucher
Musique
Groupe musical Aslane, avec Myriam Ansermet et Christine Reymond au chant et François Reymond au chant et piano.