La fragilité de l'homme, la fragilité de la terre

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"La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n'est-il pas une communion au corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, nous sommes tous un seul corps; car tous nous participons à cet unique pain."


Par la Parole pour l'ouïe, par l'icône pour les yeux et le regard, par l'Eucharistie pour le toucher, l'Esprit saint pénètre nos coeurs, afin que se noue au plus intime de l'être, une communion avec le Christ Jésus : - Parole de Dieu faite chair (Jean 1) Image du Dieu invisible (Col. 1/15) - Et que prenne corps l'unique communion qu'est l'Eglise.

C'est le chemin de Dieu à nous et de nous à Lui. Dieu se donne dans le Christ qui est communion. Le Christ se donne dans l'Eucharistie, par l'Esprit saint. L'Esprit saint nous donne au Christ et, par lui, à Dieu. Ainsi le Repas du Seigneur, l'Eucharistie, est présence du Christ en nous. Et, peu à peu, il nous est donné de faire confiance au Mystère de la foi.
La mystérieuse présence du Ressuscité se fait concrète dans une communion visible, celle de son Eglise. Rassemblant des femmes, des hommes et des enfants de toutes les nations, il fait d'eux, comme son Corps. Il arrache à l'isolement.

Peu à peu, étape par étape, d'Eucharistie en Sainte Cène, de Repas du Seigneur en Eucharistie, tout au long de l'existence, le Christ vient transfigurer nos profondeurs. Par Lui, nous comprenons qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que Dieu nous confie. La sainteté du Christ est tout près de nous. Elle déborde dans l'inépuisable bonté d'un coeur humain, dans un amour désintéressé. Le Christ éveille en l'être humain l'amour pour le prochain. La confiance en Lui nous pousse à vivre le Christ pour les autres, à prendre des responsabilités, à vivre des solidarités humaines, à rayonner le Christ qui est amour.

A cette époque de l'année, le travail ou les congés, le labeur ou les promenades, nous conduisent au long des prairies déjà fauchées ou sur le point de l'être, des champs de blé qui commencent à mûrir, des vignes où se préparent les grappes. De près ou de loin, nous côtoyons les gens de la terre. Plus proches nous deviennent les femmes et les hommes qui espèrent le blé et préparent le pain, qui espèrent le raisin et préparent le vin.
M'est venue l'idée de vous suggérer un itinéraire, un pèlerinage que j'appellerai eucharistique.
L'Eucharistie n'est pas tombée du ciel. Elle a été préparée de Bethléem à Golgotha, sur la terre des vivants.
Par étapes, au long des routes bordées de prairies et de champs de blé, le pèlerinage eucharistique pourrait vous conduire aux Moulins du Col des Roches où, dans une sorte de descente aux enfers, nous pressentons le dur labeur des anciens meuniers dans ce lieu où était broyé le grain. Plus loin, dans le Jura français, le chemin de croix de l'église d'Orchamps-Vennes nous fait vivre une communion à la souffrance du Christ ainsi qu'^à toute souffrance humaine, alors que les vitraux des Braizeux sont lumière du Ressuscité.

Bethléem/ce qui veut dire : maison du pain) - Golgotha. Entre-deux, le dernier repas de Jésus avec ses disciples et l'institution de l'Eucharistie fondatrice du culte chrétien.
A Echallens, la Maison du blé et du pain vous offrira la bonne odeur et le goût du pain, alors que dans vos paroisses, en église, vous accueillez le Christ lui-même. Pain vivant venu du ciel, il se donne aux humbles qui font confiance au Mystère de la foi : "C'est mon corps",
"C'est mon sang". "Mon Royaume est au dedans de vous".
Ainsi, le Christ vit en nous. Nous discernons sa présence jusque dans le plus abandonné des humains.
Par nous, sa lumière et son amour rayonneront sur les autres. La transfiguration de l'être est, déjà sur la terre, le commencement de la résurrection; le début d'une vie qui ne finit pas.
Joie de Dieu sur la terre !

Amen.

Détails

Avec la participation de
Orgue
Michèle Barbezat
Musique
Chorale de l'EREN, dir Olivier Pianaro