Le chagrin

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Alors Jésus pleura; et les Juifs disaient : «Voyez comme il l’aimait.»
J’ai sous les yeux un faire-part qui annonce un décès et qui a paru cette semaine dans un journal régional. Et j’aimerais vous le lire (il est entouré d’un cadre noir) :
Elle est partie, la petite et jolie MAYA aux grands yeux tendres et apeurés.
Elle est partie dans un monde où la pollution ne la fera plus tousser, où il n’y aura plus de camions qui font peur, ni de méchants.
Elle est allée retrouver sa fille BEAUTY, et sa Mamy qui, depuis 5 ans, l’attend avec tendresse. Ah, mon Dieu, faites que je les rejoigne bientôt !
Car elle ne peut être qu’au paradis des chiens qui ne connaissent, eux, ni le vice, ni la jalousie, ni la calomnie, ni le mal.
Vous tous qui l’avez connue, priez pour son très malheureux Papy.

Ce faire-part peut surprendre. En effet, jusqu’à ce que tout à coup il y soit fait mention du paradis des chiens, il n’y a rien là qui le différencie d’un faire-part annonçant le décès d’un être humain. Et cette surprise, je l’ai sentie également en vous lorsque j’ai lu le mot  «chiens».
Comme une sorte de malaise ? Un malaise que je perçois aussi chez les responsables du journal devant cette annonce inhabituelle, puisque celle-ci n’a pas été publiée dans la page des avis mortuaires, mais tout ailleurs dans le journal et sous une rubrique qui porte ce titre : PUB.
Oui, révélateur de notre étonnement et/ou de notre malaise devant un homme qui annonce le décès de son chien.
Je laisserai aux théologiens «plus pointus» que moi le soin de savoir s’il existe ou non un paradis pour les animaux. Mon propos de ce matin n’est pas de m’interroger pour savoir à qui s’adressent (et où s’arrêtent) les promesses de résurrection du Christ. Car j’aborderais alors, tout simplement, des mystères qui m’échappent. Or j’ai appris, avec Job, que dans ces domaines, il vaut mieux faire preuve d’humilité et mettre la main devant sa bouche (cf. Job 40, 4).

Dès lors, ce n’est pas tant à son contenu mais aux circonstances qui président à ce faire-part que je vais m’attacher. Voilà un homme, un être humain comme vous et moi, confronté à la séparation d’avec un être à qui il était attaché, avec qui il avait lié des liens profonds de tendresse, d’affection (et d’affection réciproque parce que les animaux savent parfois mieux que les hommes vous rendre ce que vous leur avez donné). Et à cause ce cela, cet homme est submergé par le chagrin devant la disparition de cet être à qui il était attaché.
Et dans son chagrin, cet homme est alors un frère en humanité pour chacun d’entre nous. Et à ce titre, il est quelqu’un qui nous interpelle en nous montrant l’universalité du chagrin. Car tous, nous sommes ces «humains» capables de ressentir des émotions : nous avons un coeur, nous avons des tripes. Dieu nous a créés capables de ressentir les choses, au point de souffrir de la perte, de la séparation, puisqu’Il nous veut capables de nous attacher aux autres, et de ressentir pour eux de l’amour, de l’empathie, de la joie, de la reconnaissance pour toutes ces choses que l’on peut vivre et partager avec eux.
Cette reconnaissance, par exemple, pour tout ce que nous avons reçu de nos parents. Cette reconnaissance pour tout ce qui est partagé avec notre conjoint et que nous essayons de lui montrer. Cette reconnaissance pour tout ce que l’on a pu vivre avec nos enfants.
Cette joie aussi pour la beauté de la nature qui nous entoure, comme le soleil resplendissant de ce dimanche, la couleur et la majesté des montagnes que l’on aperçoit depuis Leysin. Or, parce que nous sommes capables de ressentir ces choses, nous sommes aussi capables d’en comprendre la valeur. Et ceci d’autant plus fortement lorsque celles-ci nous sont enlevées pour devenir des choses que l’on a perdues : une page est alors tournée, ne reste plus que le souvenir, mais un souvenir qui nous dit que plus jamais ces choses ne reviendront.
Et c’est là que pointe alors cette autre émotion qui s’appelle le chagrin. Une émotion violente, qui nous emporte tout entier en nous empêchant de dormir ou de manger. Phénomène combien humain…
Et il n’y a rien qui m’énerve plus que de vouloir trop vite cacher ce chagrin avec des mots à «quatre sous» qui veulent consoler, du genre (et c’est peut-être ainsi que cela a pu être compris par Marthe quand Jésus lui parle de la résurrection de son frère Lazare) : «votre frère, ou votre conjoint, ou votre enfant, ou pourquoi pas votre chien, est maintenant au paradis.» Comme si cette simple affirmation devait enlever toute la douleur du chagrin devant la perte d’un être cher, comme si ce «savoir» allait clamer l’émotion pour qu’on ait moins mal à l’estomac ou que se dénoue ce noeud qu’on a à la gorge.

Or ce ne sont là, bien souvent, que des paroles bien faciles pour essayer de recouvrir trop vite le chagrin, comme d’une sorte de pommade. Et si la pommade «religieuse» ne suffit pas, alors on pourra recourir aux pilules des médecins. A ce propos il m’est arrivé souvent, alors que j’étais dans une famille endeuillée en même temps qu’un médecin de l’entendre proposer de telles aides : «Si ça ne va pas, n’hésitez pas à me le dire pour que je vous prescrive quelque chose...», car il faut vite calmer ce chagrin insupportable (pour qui ?) Il faut vite oublier... Et certains critiquent ceux qui ont recours à ces anxiolytiques que sont l’alcool ou la drogue ?
Attention : il n’y a pas dans mes mots une condamnation des personnes qui recourent aux médicaments ou à d’autres substances devant le chagrin. Je veux simplement dire que le chagrin est un phénomène humain normal, même s’il est un phénomène difficile à vivre ! Oui c’est normal que l’on pleure. C’est normal que l’on ne puisse plus dormir ni manger. C’est humain. Restons alors humains en admettant cela comme faisant partie de notre condition. Car, peut-être, il nous faut aussi passer par là pour «grandir».
J’aime alors cet homme qui crie et clame son chagrin au travers de ce faire-part. Et j’aimerais que, comme lui, nous reconnaissions non seulement que nous vivons parfois nous aussi des événements qui provoquent en nous le chagrin. Mais que, lorsque nous sommes confrontés à des pertes, nous nous accordions nous aussi le droit de vivre le chagrin.

Car il y en a, des occasions d’avoir du chagrin, parce qu’il y en a, des «pertes» qui jalonnent tout le long de notre vie. Il n’y a pas que la mort de l’autre : un chien ou un être humain comme un parent, un ami, un conjoint ou encore (plus dramatique) son enfant.
Il y a aussi d’autres «pertes» dans la vie comme : perdre son travail. Perdre son travail c’est perdre quelque chose d’important, d’essentiel. C’est perdre ce qui vient donner à la vie son sens, sa raison d’être. C’est perdre ce qui fait la fierté (au bon sens du terme), la dignité de l’être humain qui, par son travail, se prend en charge et prend sa place dans la société de façon adulte et responsable.
Perdre la santé. Perdre la santé, quand tout à coup on vous annonce une maladie, c’est comme si l’avenir, devenu incertain, devenait bouché. Et avec cet avenir qui se bouche, c’est aussi la perte d’une certaine insouciance, voire même de l’illusion de l’immortalité, qui se produit.
Le temps qui passe lui aussi apporte son lot de «pertes» : quand les forces déclinent avec le grand âge et que l’on doit alors renoncer à tant de choses : «Je ne pourrai plus escalader les montagnes comme au temps de ma jeunesse, pour me contenter des sentiers plats (et, plus tard, du couloir d’un EMS ?)»
Oui des pertes qui, chacune, apportent cette émotion qui s’appelle le chagrin et qu’il s’agit de ne pas trop vite vouloir gommer. Malgré l’angoisse que ces pertes suscitent, que le chômeur admette qu’il vit quelque chose qui ressemble à un deuil, de même celui qui perd la santé ou qui voit ses forces décliner, sans en désespérer pour autant.
Et puis je voudrais aussi mentionner des  pertes «plus graves, plus profondes, plus sournoises», parce qu’on n’y prête pas toujours l’attention voulue. C’est la perte de la confiance.
Je pense ici à ces hommes et à ces femmes qui ont été pris dans un attentat terroriste ou qui ont été pris comme otages. Je pense, par exemple, à nos compatriotes (et c’est peut-être pourquoi cela nous a le plus touchés) qui ont survécu au massacre de Louxor en Egypte l’année dernière. Or, au travers de tels événements, celui ou celle qui va les vivre va subir une immense perte qui est celle de la confiance de base en l’être humain, que chacun a besoin d’avoir pour vivre ou survivre, parce qu’il ou elle a été confronté soudainement au visage de la violence pure, gratuite, insensée (pourquoi moi ?).
Il en est de même quand quelqu’un a été pris dans un accident de voiture par quelqu’un qui était en état d’ébriété. Et cela se passe aussi, quand on est pris sous le feu d’une parole ou d’une critique dure et injuste de la part d’autrui. Un tel événement, parce qu’il suscite un tel sentiment d’être incompris et, surtout, de ne pas être respecté, ne peut que faire naître la méfiance et modifier totalement mes relations avec cet autre.
Et le pire, je crois, dans ce genre, c’est lorsque cela vous arrive durant votre enfance et que cet autre, ce sont vos parents. Avoir des parents qui ne savent pas nous aimer, qui ne savent pas nous écouter (et je ne parle pas de la maltraitance physique !), et qui, par leur comportement, ne peuvent que provoquer la perte de toute confiance chez leur enfant. Oui perte de la confiance parce que nos parents n’ont pas été à la hauteur; perte de la confiance parce qu’un jour le maître ou la maîtresse s’est moqué de nous devant tout le monde; perte de la confiance parce qu’on ne nous a pas compris quand, pleurant alors qu’on avait perdu ce petit bout de tissu qui nous rassurait, on nous a dit que ce n’était rien et qu’on ne devait pas pleurer... Ce jour-là, qu’est-ce qui a pu faire le plus mal, était-ce la perte du petit bout de tissu ou était-ce ce sentiment d’incompréhension qui vous plongeait dans un état profond de solitude et d’abandon ?
Attention : je ne critique pas ces parents. Je ne suis pas un prédicateur faisant de la morale (je peux aussi comprendre que certains parents en soient arrivés là parce qu’eux-mêmes ont perdu foi en la vie...). Ce que je veux souligner, c’est que le chagrin est universel et qu’il jalonne tout le long de la vie parce que les pertes jalonnent elles aussi notre vie de façon multiple.

Or cette émotion qu’est le chagrin, il faut savoir l’accueillir, la laisser s’exprimer, certes sans pour autant qu’elle en vienne à tuer en nous tout espoir parce que, trop intense, elle en viendrait à nous anéantir. Laisser cette émotion exister pour que, peut-être au sortir du tunnel, nous trouvions une raison de plus d’être plus fort, plus riche de quelque chose. C’est là en tous les cas mon espérance pour tous ceux et celles qui vivent profondément des pertes, comme étant l’aboutissement, le but du cheminement qu’ils sont en train de parcourir, mais tant qu’ils sont sur le chemin du chagrin, je veux d’abord écouter et accueillir leur chagrin.
«Jésus pleura !» J’aime bien ce Jésus qui pleure. Ce n’est pas le Jésus que trop souvent on imagine : fort, puissant, glorieux, au-dessus de notre humanité dans un ciel trop lointain pour nous concerner maintenant déjà (la résurrection c’est pour plus tard !). Non, c’est le Jésus habité par des émotions et qui ose se laisser aller dans les pleurs. Et à cause de cela, Jésus me devient alors non seulement quelqu’un de proche, mais il m’invite, moi aussi, à oser reconnaître en moi ce qui me fait mal, ce qui cause mon chagrin.
Après avoir montré, je l’espère, la normalité pour tout un chacun de cette émotion qu’est le chagrin, j’en viens maintenant à un second élément que m’inspire ce verset de l’Evangile de Jean : «Jésus pleura.»
Et c’est également cela que je retrouve dans ce petit faire-part que je vous ai lu, à savoir le courage qu’a eu cet homme de publier son chagrin, de le faire savoir par la publication dans un journal (démarche qui m’a autorisé à le lire devant vous et même devant un plus large public, puisque répercutée par les ondes de la radio dans le cadre de ce culte).
Oui le courage de crier son chagrin sur les toits, alors que trop souvent nous avons honte de nos chagrins. Davantage, nous cachons notre chagrin, nous le refoulons même au plus profond de nous-mêmes. Et cela par la grâce de tant de stratagèmes que nous avons appris à mettre en place. Le plus répandu, c’est peut-être cette petite phrase que nous disons (à nous-mêmes et aux autres) : «Il y en a des plus malheureux que moi !» Ainsi la perte d’un chien, diront certains, qu’est-ce que c’est à côté de la perte d’un être humain ? Comme s’il y avait les «jeux olympiques» du chagrin et que seuls les trois premiers avaient accès au podium du droit d’exprimer leur chagrin... Comme s’il y avait de bonnes et de moins bonnes raisons de laisser éclater sa plainte, de dire, crier même sa souffrance.
Non ! Une souffrance est là, et toute souffrance a droit à la parole ! Le courage de cet homme, je le salue ici. Et aussi le courage du Christ qui a osé pleurer devant témoins ! Il ne s’est pas retiré (caché ?) loin des regards pour pleurer. Pour prier, oui, il nous invite à nous retirer dans le secret de notre chambre (Mat 6, 6). Dans notre manière de vivre notre foi, il nous invite à la discrétion, au contraire du pharisien qui aime prier sur les places publiques afin d’être (bien) vu des autres (id, vs 5), oui ; mais pas pour pleurer. Car le chagrin, lui, a besoin d’être public, il doit être vu par autrui afin qu’il puisse être «guéri».

Or c’est cette seconde chose que je veux vous dire ce matin : si la vie nous apporte son lot d’occasions de chagrin (on l’a vu), il est important, voire essentiel, que celui-ci puisse s’exprimer et s’exprimer devant témoin(s). Et ici je me demande si l’homme qui a publié ce faire-part a eu la chance de rencontrer ce(s) témoin(s) pour qu’il en soit venu à devoir publier, dans l’anonymat de son nom et de lecteurs potentiels qu’il ne connaît pas, son immense chagrin ? Peut-être m’entend-il en ce moment pour qu’il sache que je veux être, avec vous qui m’écoutez, témoin de sa souffrance : la perte de son chien, mais aussi (si j’ai bien compris) de son épouse décédée il y a 5 ans.
Oui, le chagrin doit être, doit pouvoir être, entendu par un autre ; il doit pouvoir être reconnu par un autre, un humain en chair et en os, qui alors devient écoute et présence en face de vous (cf Gen 2, 18). S’il est bon et nécessaire de pleurer son chagrin, il est encore mieux de pouvoir le faire en pleurant sur l’épaule de quelqu’un !

Et je me demande, je vous demande : avons-nous fait cette expérience, lorsque nous avons été confrontés à l’expérience d’une perte, et qu’en nous il n’y avait alors que souffrance et chagrin, d’être entendus par quelqu’un qui a su même nous ouvrir les bras pour accueillir nos larmes ? Avons-nous eu cette chance de trouver refuge dans des bras chaleureux pour que ce chagrin puisse s’exprimer, et non pas agir encore et toujours à l’intérieur de nous, et devoir enfin se dire par des maux parce qu’on n’a pas eu les mots pour le dire (Cf J. Salomé : des maux à la place des mots) ?
De même, savons-nous à notre tour accueillir celui ou celle qui, plein de son chagrin, aurait besoin de notre épaule pour dire, pleurer, son chagrin ? Celui ou celle qui a besoin d’être entendu dans son chagrin, qui a besoin d’être compris et respecté dans son chagrin et non pas jugé (cf. Jean 11, 37 où l’attitude de Jésus suscite également la critique). Celui ou celle qui a besoin que son chagrin soit accueilli dans sa vraie valeur et non pas minimisé ou nié par des «ce n’est rien, ce n’est rien...» Oui savons-nous faire cela ? Savons-nous nous offrir les uns aux autres cette écoute-là ?

Car si l’être humain est capable de chagrin, l’être humain est aussi un être en relation. Et c’est peut-être par ce chemin, par la relation, dans l’écoute vraie, que se trouve la guérison possible de tous nos chagrins. Par le partage mutuel, par l’écoute par un autre que moi et qui pourtant partage la même condition que moi, puisqu’il a peut-être lui aussi passé par les mêmes souffrances; c’est peut-être par cette communauté, cette communion, cette rencontre de deux êtres : l’un qui pleure et l’autre qui écoute, que peut se produire alors la guérison. Sortie du tunnel, pour grandir, à la gloire de Dieu, certes, mais aussi pour notre propre «gloire» parce que nous aurons été nourris, édifiés, rendus plus forts, mais aussi plus capables de comprendre notre souffrance et celle des autres.
Oui, pouvoir pleurer devant témoin(s). Tant d’exemples que j’ai pu vivre personnellement quand, dans cette fonction de «cure d’âme» qui est celle du pasteur, il m’a été donné la grâce d’entendre et de recevoir (parfois en devant lutter contre tout ce qui empêchait cette expression) le chagrin et les pleurs d’autrui. Moment intense de partage qui m’a nourri, enrichi par la confiance ainsi faite. Mais aussi émerveillement parce qu’alors je puis dire que j’ai assisté à de véritables «résurrections». Parce qu’alors la vie est revenue, elle a pu reprendre, continuer, par une espérance retrouvée, par une force reçue, par une écoute, dans l’agape (l’amour), plus fort que la mort.

Ainsi, la résurrection de Lazare n’est pas seulement la résurrection d’un homme d’autrefois et que l’Evangile nous raconterait pour susciter notre admiration. C’est mon histoire, votre histoire. L’histoire d’une promesse de vie à chaque fois que, dans le chagrin, nous avons la grâce d’être entendu, accueilli, par autrui.
Certes cette vie ne nous rend pas ce qui a été perdu, mais elle est vie parce qu’elle nous ouvre à nouveau l’avenir, cet avenir que la perte et le chagrin avaient fermé.
«Heureux celui qui pleure, car il sera consolé», affirme le Christ (Mat 5, 5). C’est à cause de cette promesse qui m’habite profondément que je crois à la nécessité des pleurs, de l’expression de tous nos chagrins, pour être consolés. Et cette consolation passe par l’expérience que ceux-ci sont entendus, écoutés, accueillis par l’Autre/autre. Cette promesse était en ouverture de ce culte (nous l’avons lue lors de la confession du péché). Et c’est cette promesse que je voudrais maintenant vous laisser à vous aussi, non pas en mon nom, mais au nom de Celui qui a osé accueillir en lui même son propre chagrin, pour le pleurer devant témoin(s), et nous montrer ainsi le chemin d’une guérison vers la vie.

Amen.

Détails

Avec la participation de
Orgue
Guy Poitry
Musique
Cor des Alpes, Barbara Herfi; soliste Jenifer Hefti