Nos émotions collectives

Des habitants observent l’éruption du volcan Taal depuis Talisay, province de Batangas, Philippines, 12 janvier 2020. / ©Ezra Acayan. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Getty Images. Exposition Human.Kind. au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève.
Désastres humanitaires ou migratoires: notre accueil collectif des malheurs de la planète peut parfois varier dans son intensité. Mais est-ce que la compassion collective est un atout ou un frein sur la scène internationale? Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans le phénomène? Et à titre individuel, devrions-nous entraîner notre sensibilité aux douleurs des autres, ou celle-ci peut-elle nous desservir, voire finir par s’épuiser?
Ressources supplémentaires

Empathie: c’est notre manière de réagir aux émotions des autres. On distingue deux types d’empathie: l’empathie cognitive, soit le fait d'adopter le point de vue d’autrui, et l’empathie émotionnelle, qui est celui de partager les mêmes émotions que l’autre. Capable de nous rendre altruistes, cette émotion est cependant susceptible de nous submerger, jusqu’à nous rendre incapables d’agir. Par exemple : si je vois quelqu’un se noyer, je m’imagine son calvaire et, tétanisé, je ne peux réagir.

Compassion: c’est le fait de se soucier d’une personne en détresse. En contraste avec l’empathie émotionnelle, on ressent ici plutôt un sentiment «de tendresse et de chaleur». Par exemple: si j’assiste à une noyade, je trouve les ressources pour porter secours. Cette émotion active d’autres zones cérébrales que celle de l’empathie. Empathie et compassion sont à la fois culturelles et innées.

Détresse empathique, «compassion-fatigue» ou burn out émotionnel: c’est le fait de se sentir vidé, en surcharge émotionnelle, fatigué, impuissant face à la souffrance d’autrui. Ce sentiment touche en particulier les personnes en relation d’aide et d’écoute, dont les soignant·es.

 

Sources